Sommiers, que choisir ?

Temps de lecture : 4 minutes
La question qui hante beaucoup de futurs acheteurs : Est-ce que je dois aussi changer mon sommier lorsque je change mon matelas ?

Les « bons » vendeurs vont vous dire qu’il faut tout changer, pas le choix. Les « mauvais » ne vont même pas se préoccuper de votre sommier. Dans le premier cas, le bon vendeur va vouloir augmenter son panier et son chiffre d’affaires, parfois même en mettant en avant la prolongation de garantie de telle ou telle marque quand vous vous engagez sur un ensemble matelas + sommier de la même marque. Dans le second cas, le mauvais vendeur se dira que vous n’avez peut-être pas les reins assez solides et que son chiffre et sa marge sont déjà satisfaisant avec la vente d’un matelas qu’il est sur le point de vous vendre, et pour éviter d’installer le doute et que vous fassiez machine arrière, il en restera là…

Alors la question est simple, faut-il tout changer ? Notre réponse est limpide, non, ce n’est pas obligatoire. Il n’est pas utile d’augmenter de 30% votre budget literie si votre sommier répond aux critères suivants :

1/ Propre : dépourvu de poussières ou de peaux mortes. S’il possède un textile comme les tapissiers, s’il est shampouiné une fois par an avec des produits écologiques prévus à cet effet, vous pouvez prolonger sa durée de vie

2/ Aux lattes fixes toujours linéaires et alignées, sans grincement.

3/ Aux lattes flexibles légèrement bombées et alignées (sans manquantes ni déformations)

4/ Stable : Si le sommier n’empêche pas une bonne stabilité, importante pour l’indépendance de couchage.

5/ Et disons s’il ne dépasse pas une durée de vie qui dépasse les 20 ans… C’est indicatif, mais un moment donné il conviendra de se dire aussi qu’un sommier n’est pas un vaisselier et qu’il a une durée de vie limitée.

Alors, prenons la question à l’envers, Quand dois-je changer mon sommier ?

Il conviendra de changer son sommier principalement lorsque :

1/ Le matelas haut de gamme, avec zonage ergonomique ou profilé necessitera aussi une adaptation du sommier qui se devra être haut de gamme. On ne met pas une Formule 1 sur les amortisseurs d’une citadine.

2/ Votre sommier est obsolète, une récup’, il n’a pas été entretenu ou n’entre pas dans les critères cités plus hauts.

3/ Pour le confort. Si votre matelas est trop rigide ou trop souple, un sommier pourra lui apporter jusqu’à une variation d’environ 20% de confort. Faites le test, essayez votre matelas à même le sol et sur votre sommier, la différence peut être encore plus flagrante entre deux sommiers de qualités différente.

4/ Pour l’aspect. Un sommier reste relativement basique, mais l’aspect joue beaucoup dans le prix. Il est un aussi un objet déco pour certains fabricants avec des cadres plus ou moins épais, plus ou moins bien réalisés, son coût dépendra en grande partie de son aspect combiné à sa robustesse.

5/ Enfin, je changerai mon sommier lorsque je consacrerai un budget « Literie complet » et pas seulement un budget « matelas ». Hélas, beaucoup changent le matelas alors qu’il faudrait tout changer. La priorité reste et doit rester toute de même le confort direct, de proximité, donc le matelas.

ATTENTION, de ne JAMAIS utiliser un matelas neuf sur un sommier détériorer. Ceci vous annulerait votre garantie matelas et abîmerait obligatoirement votre acquisition. Une très mauvaise décision qui pourrait vous coûter cher.

Les sommiers sont donc équivalents à des amortisseurs d’une voiture. On choisira les sommiers en fonction de la qualité du matelas, de sa gamme ou de sa technologie, il y a une logique que propose souvent les marques par ailleurs.

Il y a quelques décennies, on disait que les sommiers ressorts devaient aller avec des matelas ressorts. C’est aujourd’hui faux. D’ailleurs les sommiers ressorts ont presque disparu car pas très stable et perte de l’indépendance de couchage. De plus, ils étaient très lourd.

Tant que vous reposez sur du sommier tapissier ou de lattes apparentes rapprochées de l’espacement égal ou inférieur d’une main, vous pouvez mettre du latex, de la mousse, du ressort ensaché, le choix est libre. Comme pour le choix des matelas, cette question peut être l’objet de discordes, pour un bon sommier dites-vous surtout qu’un sommier sain sans composé organique volatile et stable est préférable à un lit en kit qui grince, en fer qui couine ou encore à lattes sur cadre en alu avec des petits inserts en plastiques qui explosent lorsqu’on a le malheur de se mettre un peu trop brutalement sur le bout du lit… Vous avez tous vécu ces expériences !

Pour conclure sur une dernière question : Lattes actives ou lattes passives ?

Question bête et méchante qu’on lit à tout va sur internet et qui ne veut finalement rien dire. D’ailleurs, elle est souvent posée par des gens perdus sur des forums de discussions et ceux qui essayent de répondre à cette question n’apportent pas vraiment de pertinence et semblent également perdus. Pourquoi ? Parce que du flexible qui apporte un léger rebond, au multiplot, en passant par le réglable au bassin/épaule ou plus simple à lattes fermes, tout doit correspondre au matelas et au dormeur selon sa morphologie. Son poids, sa position de couchage et l’indépendance de couchage qu’il recherche sont autant de critères qui définiront l’indice de fermeté et de confort à sélectionner pour son sommier.

Notre réponse serait donc personnalisée en fonction du client. Quelqu’un de plutôt corpulent sera plus à son aise sur de la lattes ferme qui stabilise sa gestuel, idem pour des couples qui bougent beaucoup la nuit. Nous restons sur du cas-par-cas, et même cette tendance n’est pas une valeur sure. Donc, pensez d’abord au matelas, à la qualité, l’origine, les garanties et les combinaisons qui vous sont préconisées par les professionnels, qui à la base, servent quand même un peu à cela.

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À propos de l'auteur

Larick, expert de la literie, fondateur des marques Le Matelas Vert et Vaudou Sport.

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